Journée mondiale de la santé mentale : l’ONG RAPAA sensibilise le grand public sur la dangerosité du cannabis
Le 10 octobre de chaque, la communauté internationale célèbre la journée mondiale de la santé mentale, une journée dédiée à la promotion des pratiques saines pour maintenir une bonne santé mentale et à la sensibilisation de l’opinion publique sur les droits des personnes souffrant de maladies mentales notamment leur droit aux soins. Le thème pour la 29ème édition de cette journée: « Le respect des personnes vivant avec un handicap psychosocial » prend en compte cette préoccupation.
Pour marquer cette journée et faciliter l’inclusion des personnes souffrant d’addiction aux substances psychoactives, l’ONG RAPAA a animé une émission sur les ondes de la radio Pyramide FM sur le thème « Consommation de cannabis et santé mentale ». Ainsi, M. Joseph YENKEY, Psychologue clinicien à l’Hôpital Psychiatrique de Zébé et Mme Catherine OCLOO, Psychologue clinicienne au centre d’écoute de l’ONG RAPAA ont été reçus par le journaliste M. Julien EVEGNON dans le cadre d’une émission spéciale.
Le cannabis se pose comme la substance psychoactive la plus accessible et la plus consommée dans le monde. Les consommateurs, pour la plupart des jeunes, ne disposent pas toujours d’informations vérifiées sur la dangerosité de cette substance créant une banalisation du phénomène. A travers cette émission, les psychologues ont attiré l’attention du grand public, plus spécifiquement de la jeunesse sur les risques liés à la consommation de cannabis sur la santé physique et mentale et sur la vie scolaire et socioprofessionnelle du consommateur.
La consommation régulière du cannabis conduit à l’installation de la dépendance. Sur la santé physique, le cannabis accélère le rythme cardiaque, assèche les muqueuses et dilate les vaisseaux sanguins. Il peut amplifier certains problèmes de santé existants et favoriser l’hypertension artérielle. Il peut également provoquer des troubles du sommeil (insomnie, somnolence).
Sur la santé mentale, le cannabis diminue les réflexes, la dextérité et la capacité de concentration. Il perturbe la mémoire et réduit la capacité à apprendre. La consommation de cannabis peut engendrer des troubles mentaux comme l’anxiété, la panique, la dépression. Le cannabis est également susceptible de provoquer des psychoses dont la schizophrénie. Les consommateurs de cannabis peuvent présenter le syndrome amotivationnel qui est un manque d’intérêt pour toute autre activité (études, travail, loisirs…)
Alors que la rentrée scolaire vient d’avoir lieu, l’occasion fut saisie par l’ONG RAPAA pour adresser des messages de vigilance à l’intention des élèves. Le cannabis consommé à l’adolescence engendre des problèmes dans la maturation du cerveau accompagnés de troubles mentaux (la perte de mémoire, les difficultés de concentration, de vigilance et d’attention). Il est prouvé qu’un usage régulier de cannabis entraine une diminution des capacités d’apprentissage entrainant ainsi des difficultés scolaires sérieuses conduisant souvent à des échecs scolaires, des abandons d’études ou des formations parfois avec d’énormes difficultés de réinsertion.
La consommation de cannabis a également des conséquences sur les relations sociales, familiales, amicales. L’usage de cannabis peut s’accompagner d’actes de délinquance qui peuvent aller jusqu’à l’incarcération pour cause de vols, viols ou de violences. Le lien est également établi entre consommation de cannabis et les accidents de circulation.
Sur le plan professionnel, la consommation de cannabis entraine une perte de motivation au travail qui entraine une diminution des rendements, un fort absentéisme, une incapacité professionnelle qui peuvent déboucher sur la perte de l’emploi et le chômage.
Les intervenants ont aussi informé les auditeurs sur la fonction éducative que doivent exercer les parents pour éviter qu’un enfant ne tombe dans le piège de la consommation de cannabis et pour aider un jeune en situation de dépendance au cannabis à sortir de son addiction. Les questions liées à la prise en charge de personnes souffrant d’addiction au cannabis ont été abordées. En fin d’émission, l’ONG RAPAA a rappelé l’existence de son centre d’écoute sis à Tokoin Super-Taco et qui offre des services de prise en charge psychosociale aux personnes en situation de dépendance aux substances psychoactives et soutient leurs familles.
Cette émission s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec l’ONG Handicap International (Humanité & Inclusion) pour préserver la santé mentale des personnes et éviter les situations d’exclusion sociale.
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